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Vous consultez les archives de L’Euro-blog d’Alain Malégarie pour le mois décembre, 2009.

AVEC MES MEILLEURS VOEUX POUR 2010…EN ROUTE POUR NOS FUTURS DEFIS !

31 décembre 2009

Chers amis internautes,

En cette veille du 1er de l’an 2010, je vous adresse à toutes et à tous, ainsi qu’à vos proches, mes vœux les plus chaleureux de bonne et heureuse année : bonne santé, bien sûr, mais aussi paix, joie, bonheur.

Pensons aussi, à tous ceux qui souffrent à, tous ceux que l’année écoulée n’a pas épargné, et souhaitons leur le meilleur pour 2010.

Je remercie également chacun de vous, fidèle internaute pour vos commentaires et réactions à mes posts (comme on dit pour faire savant !). Cet euroblog a déjà plus d’un an. Apparemment, - pardon pour cette immodestie -, il vous plaît. Beaucoup ne souhaitent pas répondre sur le blog mais me le disent par mail. Peu importe. En plus d’un an, le nombre de lecteurs n’a cessé de croître, et j’en suis  fier. Vous êtes en effet aujourd’hui, de plus en plus nombreux, à me lire. Preuve que le « bouche à oreille » fonctionne. Tant mieux. C’est le but de la « Toile ».

En 2010, il y aura plein de sujets, tous plus passionnants et importants les uns que les autres. L’actualité sera riche, encore, toujours intense, captivante, heureuse, parfois tragique, tant les défis de l’Europe, et du monde, sont complexes, tant les échanges entre 6,5 milliards d’êtres humains, sur les plans économique, financier, technique, scientifique et culturel, sont nombreux et variés, riches aussi de leur diversité.

2010 (et les suivantes !…) sera encore, naturellement, une année de défis pour l’Europe :

- climatique (après l’échec de Copenhague)

- énergétique (fin progressive des énergies non renouvelables et substitution par des énergies propres et renouvelables)

- démographique : outre les baisses de natalité (sauf en France et en Irlande), le rythme des départs en retraite va s’intensifier et l’Europe vieillissante devra rapidement s’organiser pour pallier ses pénuries de main d’œuvre à venir (10 ans tout au plus !)

- économique : la moitié de la planète (Asie, une partie des Amériques) sera en pleine croissance en 2010 ( 3 à … 10%), mais pas la vieille Europe qui se contentera d’une fourchette de progression entre 0,5 et 2% selon les pays. D’où une année encore en légère hausse sur le plan du chômage, avant une stabilisation en 2011, voire une reprise de l’embauche. Et encore, grâce aux plans de relance, grâce à l’euro et à une intervention massive et appropriée de la Banque Centrale Européenne, l’Europe s’en est plutôt bien sortie, notamment l’Allemagne et la France. Hormis les déficits publics abyssaux qu’il faudra bien rembourser tôt ou tard… Mais d’autres pays ont carrément plongé : l’Irlande, la Grèce, la Hongrie, l’Islande. 2010 devra donc connaître la solidarité communautaire, les prêts FMI, des politiques monétaires ajustées pour conserver des taux d’intérêt historiquement bas.

Mais l’Europe aura bien d’autres défis, qu’il lui sera plus difficile, en l’état, de relever : absence de vraie  gouvernance sur la scène mondiale, désormais occupée par les USA et la Chine.

Faisons donc un vœu à l’égard des dirigeants européens : qu’ils comprennent enfin (l’exemple de Copenhague vient encore, cruellement,  de le démontrer) qu’ils seront plus forts, plus crédibles, plus efficaces ensemble qu’en jouant « perso » et divisés. Aujourd’hui plus que jamais. Et demain davantage encore.

Le poids démographique de l’Europe ne va cesser de diminuer d’ici 2050, son poids géopolitique aussi, si on ne fait rien.

J’ai déjà eu l’occasion plusieurs fois de développer, mais il faudra bien que les opinions publiques européennes en prennent conscience un jour (comme elles ont, enfin, pris conscience des défis environnementaux), et réclament une vraie gouvernance européenne capable de rivaliser avec Américains et Chinois (et bientôt Indiens, aussi). Cela vaut pour le rapport de force géopolitique, sinon l’Europe, encore prospère sur le plan économique, finira par connaître sa chute, à l’instar de Rome ou de l’empire aztèque. Les égoïsmes nationaux font toujours le bonheur d’autres civilisations ou continents. Cela vaut aussi pour d’autres défis, tout aussi majeurs : migratoires, financiers, monétaires, terroristes. L’Europe unie, intégrée, serait plus sécurisée sur ces défis, aussi. Au lieu d’être, plus ou moins ouvertement, divisée sur chacun d’eux ;

Prenons le défi financier.

La crise financière, qui a démarré aux Etats-Unis l’été 2007 est (déjà) finie. Très bien. Quoique… Du coup, toutes les belles paroles pour réformer en profondeur le système s’envolent vite. Il y a bien eu quelques mesures de régulation (paradis fiscaux ou bancaires, encadrement des bonus…). Mais fondamentalement, la Finance mondiale repart de plus belle dans ses excès (produits dérivés, traders audacieux, offre de primes ou taux d’intérêt déconnectés de l’économie réelle, retour des subprimes ( !)). On nous avait pourtant bien promis que ce serait fini à jamais ? Tout le monde a certes eu très peur pendant deux ans, mais déjà, fin 2009, les banques enregistrent, à nouveau, des profits record ! Elles  ont même toutes remboursé les prêts que leur avaient octroyé les Etats ! Tant mieux pour oxygéner la machine économique, mais du coup, quel politique aura-t-il le courage de freiner une machine qui est repartie, avec ses avantages, mais aussi ses excès ?

Vue d’Europe, on voudrait sans doute être plus prudent, et réguler la folie des hommes, car on se souvient de la crise de 1929 et de ses conséquences tragiques. Mais vue d’Asie, la nouvelle Fabrique du Monde, on ne veut pas freiner, réguler une reprise exponentielle. L’Amérique les suit. Et, par notre faute, nous, Européens morcelés, on ne peut qu’en prendre acte, avec quelques moulinets de menton aussi dérisoires qu’humiliants.

Un autre exemple ? Le défi migratoire.

Sur fond de repli, l’Europe est partie pour rater le coche de la main d’œuvre qualifiée et bon marché (indienne, chinoise..) qui file sur les Etats-Unis. Je rappelle ici que l’UE à 30 pays aura une pénurie de 90 millions de travailleurs d’ici 2030 (même si on aura, avec courage, repoussé les départs en retraite jusqu’à … 67 ans ! Ce qui est déjà le cas de l’Allemagne). Où l’Europe ira donc chercher une main d’œuvre qualifiée ?

Et le défi monétaire ?

Malgré la réussite de l’euro, deuxième monnaie mondiale, on n’arrive pas, nous pauvres Européens divisés, à imposer nos vues dans le cadre d’une réforme (urgente) du Système Monétaire International. On en parle, on organise de beaux colloques internationaux entre gens savants, et en attendant, Américains et Chinois s’entendent comme larrons en foire pour s’autofinancer mutuellement, l’un par ses avoirs pléthoriques, l’autre en possédant ¼ des avoirs américains, et, chacun des deux, en achetant massivement à l’autre, en profitant de deux monnaies (surtout le Yuan) dévaluées. C’est le tandem infernal, mais efficace. L’Europe finance la reprise américaine et la poursuite de l’énorme croissance économique chinoise.

Rien que sur ce défi là, les nations européennes devraient quand même comprendre qu’il vaudrait mieux partager une souveraineté illusoire que de tout perdre progressivement en restant « autonome ».

Encore une fois, pardon pour la « lapalissade », l’Union fait la force. Chaque pays, même les trois grands, Allemagne, France, Royaume-Uni, ne peuvent isolément peser lourd face à l’ogre chinois et au (encore) conquérant américain.

Tant pis pour nous. Le SMI restera en l’état encore longtemps, malgré ses 65 ans !

 

Cher internaute, comme vous le voyez, nos dialogues sur la Toile continueront en 2010 (et suivantes !). Les sujets, heureux, légers ou graves, ne manqueront pas.

J’espère lire, encore et de plus en plus, vos remarques, vos réflexions, pertinentes ou impertinentes. Je compte sur vous, comme vous pouvez compter sur moi.

Encore très bonne année à chacune et chacun d’entre vous.

Au plaisir de vous (re)lire.

Avec ma très cordiale affection.