mes voeux pour 2014 et un voeu pour l’Europe
08 janvier 2014Chers ami(e)s Internautes,
Plusieurs d’entre vous n’ont pu ouvrir mon billet du 5 juin 2014. Aussi je vous le renvoie.
Pardon pour ceux qui l’auront déjà pu le lire.
En ce début d’année, j’ai le plaisir de vous adresser mes vœux les plus chaleureux de bonne et heureuse année 2014, pour vous-mêmes et vos proches : bonheur, santé, prospérité.
L’année dernière à la même époque, je vous souhaitais la même chose, mais j’étais plus circonspect sur mon 3ème vœu, la prospérité. Vous êtes nombreux à me lire, mais la quasi-totalité d’entre vous êtes européens. Donc la prospérité pour des Européens, notamment du Sud, pourrait être mal interprétée, voire choquante. Et pourtant, l’année 2013 a été meilleure (moins mauvaise ?) que 2012. Même pour les pays du « Sud » de l’Europe, hyper endettés. Je vous donnerais tous les détails dans quelques jours, mais la croissance mondiale, déjà présente en 2013, se confirmera en 2014, et tirera notre « vieille Europe » vers un peu de croissance et d’amélioration. Les Etats-Unis, les pays émergents, et de plus en plus émergés, tourneront avec des croissances de 3 à 8% selon les continents, Afrique comprise. Ce sont là des moyennes, bien sûr, mais c’est très réconfortant (sauf pour la pollution). Même des pays de l’UE, comme le Royaume-Uni, ou certains pays à l’Est de l’Europe, seront à 3% de croissance. Même l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, la Grèce (si, si) progressent, après deux ans de purge, pour ne pas dire de purgatoire. 100.000 chômeurs de moins en Espagne en novembre 2013, qui dit mieux ?
L’année 2013 s’est terminée, sur le plan institutionnel et politique, avec quelques avancées pour l’UE et la zone euro : l’union bancaire a été enfin décidée pour le conseil européen de décembre 2013. Toutes les banques de la zone euro seront surveillées par mille agents recrutés par la BCE, et un fond de résolution financé par les banques paiera l’addition en cas de défaillance ou de faillite de l’une d’elles. Ce ne seront plus les Etats, donc les contribuables qui paieront la facture, comme pour l’Irlande ou Chypre.
La directive des « travailleurs détachés » souvent contournée par des entreprises du BTP, de l’intérim ou du secteur agricole, sera renforcée par des contrôles plus stricts et plus nombreux, y compris pour les entreprises sous-traitantes.
Un plan jeunes emploi-formation à l’échelle européenne, appelée « Garantie jeunesse », financé par des fonds européens et la BEI, va se développer dans tous les pays, en 2014 et 2015, pour donner à tout jeune au chômage un emploi, un stage ou une formation.
L’Allemagne rejoint les 21 autres pays de l’UE (sur 28) qui ont un salaire minimum (sorte de « Smic »). Le Smic allemand sera de 850 € nets, impôts sur le revenu déduits. Le Smic français dépasse un peu les 1.000 e nets, mais les impôts restent à payer.
Quelques avancées concrètes, plus sociales et solidaires.
Mieux vaut tard que jamais, certes, l’UE reste encore, faute de dirigeants à la hauteur du tournant du XXIème siècle et de l’envol d’autres continents, à la traine de ce vaste mouvement irréversible.
2014 sera aussi, pour nous Européens, une année décisive.
Je veux bien sûr parler des élections législatives européennes du 23 au 25 mai (dimanche 25 mai pour les Français).
Pour la première fois, ce suffrage universel décidera non seulement de la coloration politique du Parlement européen et de son Président, mais aussi de la coloration politique du Président de la Commission européenne, jusqu’alors nommé par le conclave des chefs d’Etats et de gouvernements et objet de « petits arrangements entre amis ».
Ce projet est considérable pour l’avenir de l’Europe.
Donc mon autre vœu, aussi cher que les précédents à votre endroit, sera de vous dire d’aller voter, vous-mêmes, et d’inciter vos proches à aller voter.
L’Europe est un fait, incontournable. Elle est présente, par la transposition des directives de progrès, dans notre vie quotidienne.
L’Europe, c’est nous, c’est vous, il faut lui donner, par le suffrage universel, l’orientation que souhaitent les peuples. Et non bouder cette élection, et se plaindre après. Le temps de la campagne des Européennes sera « coincé » entre le 31 mars 2014 (lendemain des « Municipales ») et le 25 mai. Moins de 2 mois pour le destin de 508 millions d’Européens et de 330 millions d’Européens disposant de la seconde monnaie mondiale !
Les dirigeants politiques des partis français risquent, comme toujours, de « nationaliser » le débat européen. Ils continuent à traiter cette élection majeure avec désinvolture, en envoyant à Strasbourg des élus dont la motivation, la disponibilité, voire la compétence à la fonction de député européen (qui exige présence à temps plein et gros travail) laissent à désirer. Le seul moyen démocratique est de le leur dire, et d’aller voter pour le meilleur.
Encore très bonne année à vous.