MOURIR POUR L’EUROPE ?
16 juin 2016En ce triste jeudi 16 juin 2016, une députée travailliste de 41 ans, Jo COX, a été assassinée par balle en pleine campagne pour le referendum. Par un homme qui aurait, selon des témoins, crié « Britain First », nom d’un petit parti d’extrême droite. Jo Cox, pro-européenne, faisait campagne pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. C’est une tragédie.
Si le motif est politique, si l’homme a agi en « pleine conscience », Jo Cox sera donc morte pour l’Europe ! « L’Europe m’a tuer » ?
Ce lâche et odieux assassinat est horrible. « Mourir pour des idées, mais de mort lente » chantait Georges Brassens.
Si ces raisons sont avérées, si c’est bien un acte politique, on franchit un pas dans l’horreur, et dans le passage à l’acte d’un nationaliste qui nous ramène à une époque tragique de l’Europe, lorsque les nationalismes et populismes connaissaient leur apogée… L’Europe s’est construite, précisément pour bâtir un continent de paix, de liberté (de pensée), de démocratie…
Comme nous étions Charlie et Paris, ce soir, je suis « coxiste ». Jo Cox serait morte pour la défense de ses idées. Pour l’Europe et ses valeurs. Pour le monde. Pour l’Occident et tous les peuples de cette planète épris de liberté, de tolérance.
Le monde hoquète, trèbuche, est horrifié des crimes de fanatiques, de dingues, de fous de dieu, de fascistes nationalistes.
En quelques jours, la tuerie d’Orlando aux Etats-Unis, le double assassinat de deux fonctionnaires de police détenteurs de l’autorité républicaine, et aujourd’hui l’assassinat d’une députée pro-européenne.
Le monde ne tourne pas rond.
Ne succombons pas à ces crimes odieux et lâches. Sinon ces monstres auront gagné.
Rappelons-nous la célèbre maxime de Berthold Brecht : « celui qui combat peut perdre. Mais celui qui ne combat pas a déjà perdu »…
Il nous en faut du courage.
Le nationalisme, c’est la guerre. Donc c’est la mort.
Vive l’Europe ! Vive l’Europe unie et intégrée, garante de toutes nos