Le dispositif européen le plus “chouchouté” des Français: ERASMUS+, bien sûr ! Et c’est bien mérité …
01 juillet 2018Erasmus+ est le programme européen le plus connu des citoyens, et une des plus grandes réussites de l’Union européenne. Il ambitionne de promouvoir la citoyenneté européenne, le vivre-ensemble. Mais il a aussi comme objectifs d’aider à une meilleure employabilité des jeunes Européens, de développer leurs compétences diplômantes, professionnelles ou informelles.
Avec le nom d’un des plus grands intellectuels de la Renaissance européenne ( ERASME, 1467 – 1536 ), ce programme a fêté ses 30 ans en 2017. Plus de 9 millions d’Européens ont pu en profiter, dont seulement la moitié d’étudiants. La France est le premier pays en nombre de bénéficiaires de ce programme, avec au total 2 millions de personnes, et le 4ème pays pour le nombre de Jeunes reçus. Ce programme est doté de 14,7 milliards pour la programmation 2014-2020, dont 196 millions d’euros mobilisés en 2018 pour la France. Avec un budget en constante augmentation depuis les débuts du programme.
Erasmus+ se décline en 2 volets, Formation-Education, et Jeunesse-Sport, et en 3 actions-clés.
Les bénéficiaires sont multiples : jeunes, scolaires, lycéens (de l’enseignement général, professionnel, technique ou agricole), stagiaires, apprentis, adultes apprenants (c’est-à-dire sortis du système scolaire et reprenant une formation continue), le personnel de l’enseignement, les travailleurs de jeunesse, les demandeurs d’emplois (aussi…), etc.. Bref le spectre est suffisamment vaste pour que beaucoup de projets puissent être déposés et pour que de nombreux Européens puissent en profiter.
Les établissements scolaires, les universités, les associations, les collectivités peuvent ainsi proposer un projet de mobilité.
34 pays participent directement au programme (les 28 de l’Union européenne + la Suisse, la Norvège, l’Islande, le Liechtenstein, l’ancienne république yougoslave de Macédoine et la Turquie. Mais les projets peuvent aussi se mener en partenariat avec les pays voisins de l’UE (Méditerranée, Europe orientale et Caucase, Caraïbes) et même avec 155 pays pour les échanges universitaires dans le cadre d’Erasmus Mundus. De quoi voyager loin.
Action-clé 1 : la mobilité
Il s’agit de l’action la plus connue, car la plus concrète, celle de la mobilité des Jeunes.
· Les échanges de Jeunes
S’adressent aux Jeunes de 13 à 30 ans, pour une mobilité de 5 à 21 jours.
La mobilité peut être organisée par une association, une entreprise de l’Economie sociale et solidaire, un organisme public, et même par un groupe informel de jeunes actifs. Une attention particulière est accordée aux jeunes défavorisés. Les activités et thèmes peuvent être multiples : mais ils doivent permettre de découvrir de nouvelles cultures et d’acquérir de nouvelles compétences par l’apprentissage entre pairs
· Mobilité de formation ou d’apprentissage
Dans le cadre de mobilités organisées par les établissements (collèges, lycées publics et privés de l’enseignement général, technique, professionnel ou agricole), les élèves peuvent bénéficier d’échanges de durée variable selon leur profil : 12 mois de mobilité d’étude pour un étudiant, de 2 semaines à 12 mois pour un stage ou une mobilité en formation professionnelle.
· La mobilité et la formation des travailleurs de jeunesse, enseignants
Permet aux éducateurs, animateurs, enseignants, de participer à des séminaires, d’effectuer des visites d’études, de s’immerger dans les structures d’autres pays européens. Sans limite d’âge. Et pour une durée de 2 jours à 2 mois.
· Le Service Volontaire Européen
Il permet à des Jeunes d’effectuer des missions d’intérêt général (l’équivalent du service civique national) dans des domaines variés (animation socio-culturelle, environnement, culture, aide sociale, information jeunesse ; etc.
Le SVE est accessible aux jeunes de 17 à 30 ans pour des échanges de 2 semaines à 12 mois selon les projets. Avec un tutorat, une formation linguistique obligatoire, et un hébergement assuré.
Action-clé 2 : le partenariat
Cela permet de financer « des projets de coopération pour soutenir la conception, le transfert et/ou l’utilisation de pratiques innovantes afin d’améliorer la qualité des systèmes d’éducation et de formation », autour de problématiques importantes, comme l’employabilité et l’entrepreneuriat, l’inclusion sociale, la lutte contre le décrochage scolaire, l’apprentissage linguistique, la digitalisation de la société.
Les projets sont centrés soit sur de l’échange de bonnes pratiques entre partenaires, soit sur l’innovation et doivent aboutir à la création d’outils de formation innovants et partagés. La durée de ces projets varie entre 1 et 3 ans.
Action-clé 3 : le dialogue structurel
Cela permet d’organiser des débats citoyens, des échanges avec les collectivités, sur le thème des politiques de jeunesse ou des politiques d’éducation
Le programme Erasmus naissait il y a 30 ans, pour les Jeunes. Son bilan est très positif. En 2014 il a été considérablement élargi avec Erasmus +
Unique au monde, il connaîtra sans nul doute un succès plus grand encore, au bénéfice de millions de citoyens européens, et dans des situations très diverses.
En ce tout début mois de juillet, j’adresse à toutes et tous un très bel été et de belles vacances !
Bien fidèlement vôtre