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Si vous avez aimé 2012, vous adorerez 2013 !

Cher(e)s ami(e)s internantes,

A toutes et à tous, j’adresse tout d’abord mes vœux très chaleureux de bonne et heureuse année 2013, pour vous-même et vos proches. Merci également pour votre fidélité et vos commentaires.

Bonne année, bonne santé, et soyeux heureux, en paix, mais je n’oserai pas vous souhaiter « richesse et prospérité » surtout si vous êtes un Européen (ce qui est le cas de la majorité d’entre vous).

Car si vous avez aimé 2012, comme dit le dicton, vous adorerez 2013 ! Particulièrement, si vous êtes, comme moi, un Européen du « Sud »… C’est-à-dire un citoyen d’un Etat très endetté, en déclin industriel et/ou économique. Etat certes protégé par une solidarité communautaire désormais efficace, mais sans grande vision ni projet pour rebondir et s’épanouir dans une Europe qui devrait être intégrée, harmonisée et un acteur majeur du 21ème siècle. Après tout, n’est-ce pas, à l’aube de la nouvelle année, la période des vœux et souhaits, même les plus … chimériques ?

Dans quelques jours, je vous détaillerai le bilan des actions réalisées, sur le plan institutionnel, économique, financier, budgétaire, pour l’UE en 2012. Vous verrez que ce bilan, pour insuffisant qu’il soit face aux enjeux et défis du monde, n’est pas négligeable et que « grâce » à la crise, notre vieille Europe a avancé plus vite en un ou deux ans, qu’en cinq ans auparavant !

L’architecture de la solidarité communautaire (FESF, puis MES) est désormais solide, afin d’aider les Etats fragiles, en rachetant leurs dettes souveraines. L’Union bancaire va démarrer, avec la supervision bancaire (contrôle des grandes banques par la BCE et recapitalisation des banques par le MES) mais au… 1er mars 2014, pour cause d’élections allemandes en septembre 2013 ( !…). La taxe sur les transactions financières (0,01% sur l’achat ou vente des actifs d’une société dont le siège se trouve dans un Etat membre de l’Union) a été validée par 11 Etats membres, et votée à une très large majorité par le Parlement européen

Dans ce bilan, on trouve aussi, pêle-mêle : un Pacte de compétitivité réclamé par le Président Hollande dès juin 2012, mais beaucoup trop modeste (120 milliards d’euros) pour relancer vraiment des économies atones  la création (enfin) du brevet européen ; un début des réflexion sur une harmonisation fiscale, et même sur une intégration politique plus poussée, pour ne pas dire fédérale, ce qui redonnerait une âme, un souffle et du corps au projet européen balloté en permanence par des idées étriquées et à courte vue.

En ces temps de chômage de masse et de précarité galopante, du moins dans les pays du Sud, l’UE s’est vue décerner également le Prix Nobel de la Paix pour avoir su vivre en paix et en démocratie depuis 67 ans, après des siècles de guerres civiles entre Européens (plus de 160 conflits et des dizaines de millions de morts, y compris la Shoah), et la création de deux idéologies barbares, le communisme et le fascisme, avec son avatar, le nazisme.. Ce prix fait plaisir à tous les Européens, car au-delà du symbole fort, il est une reconnaissance et un encouragement à tous ceux qui oeuvrent au service de la paix et de la solidarité dans le monde, pour aller encore plus loin et porter haut les couleurs de l’Europe, ses couleurs humanistes et démocratiques reconnues partout. N’en déplaise à quelques grincheux nationaux-populistes…

Bien sûr, ce qui a été engagé ne suffit pas pour s’affirmer sur la scène mondiale, surtout à l’heure où l’Occident régresse. Et l’Europe surtout, vieillissante, vulnérable démographiquement et énergétiquement, et (mal) gouvernée depuis des années par des dirigeants sans projet, « court-termistes », obnubilés par leur élection et ré-élection… En un mot, inertes face aux défis du monde, à sa mutation accélérée, aux enjeux du 21ème siècle. Alors que les Etats-Unis, certes Etat fédéral, programment budgétairement leur suprématie militaire à 15 ou 20 ans pour garder le leadership mondial, et ce en dépit d’un déclin économique inéluctable face à l’Asie triomphante et à l’Afrique émergente. Ou bien encore décident d’injecter, via la Réserve Fédérale américaine (FED) 45 milliards de dollars par mois ( !), rien que pour relancer leur économie atone… Même s’il y a un double risque d’une inflation forte et d’une dégringolade du dollar… Dégringolade qui fera alors monter l’euro…

L’Europe, 1ère puissance économique du monde (21% du PIB mondial), n’a pas les dirigeants qu’elle mérite, et risque de le payer très cher dans quelques décennies, où les nouvelles puissances, Etats-continents, ne nous attendront pas. Le monde connaîtra en 2013, globalement, une croissance de 3,6% tandis que l’UE sera entre 0% et 0,2%…

L’Europe, à l’aube de 2013, est à la croisée des chemins : son bilan 2012 est globalement positif, car la solidarité entre Etats forts et faibles a démontré au monde et aux prêteurs de fonds que l’Europe n’était pas morte, qu’elle n’abandonnerait jamais personne, pas même la Grèce, et qu’elle défendrait si besoin l’euro.

Les dirigeants européens doivent choisir entre l’intégration plus poussée, donc fédérale, et le déclin dans une simple zone de libre-échange chère aux Britanniques. Ce serait suicidaire, à l’heure où seuls les Etats-continents auront la taille critique.

La France doit arrêter de se regarder le nombril et de continuer à rêver d’une Europe… qui serait son clone en plus grand.. Elle doit aussi cesser de « ruser » en se réformant un peu, mais pas trop, en augmentant les impôts mais sans vraiment baisser les dépenses publiques. En tergiversant sur les « abandons de souveraineté » alors qu’il est préférable d’avoir une souveraineté européenne partagée que … plus rien du tout. Ce qui nous laisse isolé, soumis à la « dictature » des marchés financiers et des vendeurs de matières premières rares…

Jacques Delors avait dit il y a plusieurs années déjà : « l’Europe, c’est comme un vélo : si elle n’avance pas, elle tombe ! ». Il a redit récemment : « les Européens doivent choisir entre la survie ou le déclin ».

Puissent nos dirigeants écouter et entendre les Sages..

L’Europe fédérale, c’est maintenant !

Bonnes fêtes de fin d’année et bonne année à tous !

2 Réponses à “Si vous avez aimé 2012, vous adorerez 2013 !”

  1. HERMITTE Michel dit:

    Que les dieux entendent ta supplique qui n’est que pure logique
    et nous permettent d’entrer confiants dans ce XXI siècle de tous les dangers.

    Amitiés

    Michel

  2. Daniel SPOEL dit:

    L’Europe est coincée depuis le traité Merkozy encore appelé traité de Lisbonne, elle est passée définitivement à l’intergouvernemental, ce qui est la pire des choses. L’euro était une erreur sans mesures complémentaires pour assurer un pilotage de l’économique, le statut de la BCE était bancal en ne pouvant pas prêter directement aux états. Le Fesf et le MES ne sont que des mesures correctives partielles qui ne permettent ni un contrôle véritable des banques, ni de faire les investissements indispensables. L’ordolibéralisme allemand nous envoie droit dans le mur et la France reste le ventre mou de l’Union. Il n’y a pas de politique européennes, seulement des compromis à la petite semaine. Supprimons Van Rompuy, élisons enfin le président de la Commission sur base d’un programme d’une manière démocratique, on pourra parler ultérieurement de fédéralisme. Actuellement le fédéralisme ne signifie rien, il nous faudrait une nouvelle Convention réellement démocratique sans pilotage par un Présidium, comme sous Giscard, où tout a été manipulé par Tony Blair et son homme de main à la tête du secrétariat.

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